SISCO
Patrimoine culturel
Vingt-cinq kilomètres carrés de territoire (2496 hectares) pour une population de 1178 habitants (2020), Sisco est l’une des communes poids lourd du Cap Corse. Elle qui possède dix-neuf hameaux et quatorze lieux-dits a fini de manger son pain noir dans les années 70. En 1972, par exemple, elle ne comptait plus que 421 habitants alors qu’elle en avait 736 en1922, 940 en1862 et 781 en1772. La commune connaît aujourd’hui une pointe démographique inégalée et la progression se poursuit puisque Sisco passera officiellement la barre des 1000 habitants permanents en moins de deux ans.
Sisco, comme l’ensemble du Cap Corse, est marqué par les razzias barbaresques et la lutte des seigneurs génois pour le partage de son territoire. A noter que de 1483 à 1491 la seule vallée de Sisco est un fief, celui de Melchior Gentile. Entre 1625 et 1762 Gênes assure la gestion directe de la communauté. A partir de 1762 elle se rallie à Pascal Paoli. En 1768 elle intègre le giron français.
L’histoire de Sisco est aussi riche de la tradition catholique qui s’est exprimée dès le Xè siècle, notamment avec la construction de la chapelle Saint-Jean-Baptiste, en plaine, de style roman-pisan, tout comme, en 1030, celle de l’église Saint-Michel qui « dresse fièrement, selon l’abbé Pierre L’Hostis, auteur de « Sisco, mille ans d’histoire locale » sa masse harmonieuse sur un rocher énorme qui [lui] sert de dallage rustique » et qui domine la vallée toute entière. Il y a, aussi, le « trésor de Sisco » conservé dans l’église Saint Martin ; Il s’agit de trois coffrets datant du XIII è qui contiennent des reliques de différents saints et martyrs. Il y a aussi le chef reliquaire – XVI è – de Saint-Jean Chrysostome en cuivre argenté, martelé, finement ciselé et doré qui renferme le crâne de ce saint de l’Eglise orthodoxe. On citera aussi les voiles de la Vierge Marie, de Sainte Anne et de Marie Madeleine. La commune de Sisco possède deux paroisses et quinze chapelles dont douze restaurées. Enfin on n’oubliera pas le couvent Saint-Antoine de Torezza dont la commune a fait l’acquisition avec le camp de l’aérospatiale en 1994. Aujourd’hui cet ancien centre de vacances est devenu le dix-neuvième hameau de la commune (Saint-Antoine). Une soixantaine d’habitants y réside en hiver. Il existe aussi le couvent Saint-Catherine, un haut lieu fortifié, sans doute construit depuis le V è siècle puis modifié au XIII è siècle. L’église avec sa crypte sont classées. A noter les bacini (plats en faïence) de la façade de l’église que l’on ne voit nulle part ailleurs dans le Cap.
Le XIX è siècle est marqué par un développement agricole sans précédent. Selon Alerius Tardy qui a consacré, en 1977, une plaquette très documentée sur le Cap Corse, Sisco compterait « 700 hectares de bonne terre ». En 1866 il estime à 580 hectares le territoire effectivement cultivé. Cette tradition agricole est fortement enracinée dans la vallée de Sisco. En 1960 l’abbé Pierre L’Hostis note que « la population siscaise s’adonne principalement à l’élevage des vaches laitières et à la culture des oignons du Cap. Au printemps, le village envoie plus de 2000 litres de lait à Bastia » (jusqu’en 1965). Une coopérative de collecte et de vente de lait « La florissante » fonctionne même de 1931 à 1995. Quant à l’oignon – a cipolla di Siscu- son développement a été relancé en 2008 par un jeune producteur local. Une foire aux oignons, fin août, rassemble de très nombreux visiteurs.
A côté de l’agriculture Sisco s’est illustré aussi par le travail du fer et, plus encore, par la fabrication de draps et de dentelles dont parlent déjà, en 1771, les rédacteurs du Plan Terrier.
Cette prédisposition industrieuse a pris une nouvelle force ces vingt dernières années avec l’extension d’un habitat permanent en plaine et l’accentuation du développement touristique.
Chaque année près de 40 permis de construire sont délivrés, en majorité pour des résidences principales, ce qui fait de Sisco l’une de ces « banlieues vertes »de Bastia les plus attractives. On estime à 50 le nombre de personnes qui font chaque jour le va-et-vient (25 minutes sont nécessaires pour se rendre dans le chef-lieu départemental). Côté tourisme, deux hôtels se partagent les 40 chambres disponibles tandis que de nombreuses familles ont développé l’accueil en gîte (près d’une centaine dans la commune). Commerces, bars, restaurants (dont deux ouverts toute l’année) constituent le maillage local des services avec la Poste et l’école.
Sisco, en ce début de XXI è siècle, a su remodeler son avenir en profitant de sa proximité urbaine tout en se nourrissant de sa réalité rurale et de ses richesses environnementales.
Sisco, comme l’ensemble du Cap Corse, est marqué par les razzias barbaresques et la lutte des seigneurs génois pour le partage de son territoire. A noter que de 1483 à 1491 la seule vallée de Sisco est un fief, celui de Melchior Gentile. Entre 1625 et 1762 Gênes assure la gestion directe de la communauté. A partir de 1762 elle se rallie à Pascal Paoli. En 1768 elle intègre le giron français.
L’histoire de Sisco est aussi riche de la tradition catholique qui s’est exprimée dès le Xè siècle, notamment avec la construction de la chapelle Saint-Jean-Baptiste, en plaine, de style roman-pisan, tout comme, en 1030, celle de l’église Saint-Michel qui « dresse fièrement, selon l’abbé Pierre L’Hostis, auteur de « Sisco, mille ans d’histoire locale » sa masse harmonieuse sur un rocher énorme qui [lui] sert de dallage rustique » et qui domine la vallée toute entière. Il y a, aussi, le « trésor de Sisco » conservé dans l’église Saint Martin ; Il s’agit de trois coffrets datant du XIII è qui contiennent des reliques de différents saints et martyrs. Il y a aussi le chef reliquaire – XVI è – de Saint-Jean Chrysostome en cuivre argenté, martelé, finement ciselé et doré qui renferme le crâne de ce saint de l’Eglise orthodoxe. On citera aussi les voiles de la Vierge Marie, de Sainte Anne et de Marie Madeleine. La commune de Sisco possède deux paroisses et quinze chapelles dont douze restaurées. Enfin on n’oubliera pas le couvent Saint-Antoine de Torezza dont la commune a fait l’acquisition avec le camp de l’aérospatiale en 1994. Aujourd’hui cet ancien centre de vacances est devenu le dix-neuvième hameau de la commune (Saint-Antoine). Une soixantaine d’habitants y réside en hiver. Il existe aussi le couvent Saint-Catherine, un haut lieu fortifié, sans doute construit depuis le V è siècle puis modifié au XIII è siècle. L’église avec sa crypte sont classées. A noter les bacini (plats en faïence) de la façade de l’église que l’on ne voit nulle part ailleurs dans le Cap.
Le XIX è siècle est marqué par un développement agricole sans précédent. Selon Alerius Tardy qui a consacré, en 1977, une plaquette très documentée sur le Cap Corse, Sisco compterait « 700 hectares de bonne terre ». En 1866 il estime à 580 hectares le territoire effectivement cultivé. Cette tradition agricole est fortement enracinée dans la vallée de Sisco. En 1960 l’abbé Pierre L’Hostis note que « la population siscaise s’adonne principalement à l’élevage des vaches laitières et à la culture des oignons du Cap. Au printemps, le village envoie plus de 2000 litres de lait à Bastia » (jusqu’en 1965). Une coopérative de collecte et de vente de lait « La florissante » fonctionne même de 1931 à 1995. Quant à l’oignon – a cipolla di Siscu- son développement a été relancé en 2008 par un jeune producteur local. Une foire aux oignons, fin août, rassemble de très nombreux visiteurs.
A côté de l’agriculture Sisco s’est illustré aussi par le travail du fer et, plus encore, par la fabrication de draps et de dentelles dont parlent déjà, en 1771, les rédacteurs du Plan Terrier.
Cette prédisposition industrieuse a pris une nouvelle force ces vingt dernières années avec l’extension d’un habitat permanent en plaine et l’accentuation du développement touristique.
Chaque année près de 40 permis de construire sont délivrés, en majorité pour des résidences principales, ce qui fait de Sisco l’une de ces « banlieues vertes »de Bastia les plus attractives. On estime à 50 le nombre de personnes qui font chaque jour le va-et-vient (25 minutes sont nécessaires pour se rendre dans le chef-lieu départemental). Côté tourisme, deux hôtels se partagent les 40 chambres disponibles tandis que de nombreuses familles ont développé l’accueil en gîte (près d’une centaine dans la commune). Commerces, bars, restaurants (dont deux ouverts toute l’année) constituent le maillage local des services avec la Poste et l’école.
Sisco, en ce début de XXI è siècle, a su remodeler son avenir en profitant de sa proximité urbaine tout en se nourrissant de sa réalité rurale et de ses richesses environnementales.
Informations générales
Informations pratiques
- Type : Monument ou site
- Thématiques : Ville, village et quartier
- Thèmes : Patrimoine et culture - Patrimoine et mémoire
Dates & Heures d'ouvertures
Jour | 02 janv. 25 - 02 janv. 25 |
---|---|
Lundi | 08:30 - 12:00 |
Mardi | 08:30 - 12:00 |
Mercredi | 08:30 - 12:00 |
Jeudi | 08:30 - 12:00 |
Vendredi | 08:30 - 12:00 |
Samedi | 08:30 - 12:00 |
Dimanche |
Contacts
Accès
- BASTIA - 19km
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