MORSIGLIA
Patrimoine culturel
Morsiglia compte 121 habitants (2020) qui vivent dans dix hameaux (la marine de Mute comprise), sur un territoire de 1334 hectares (13,3 km²) qui s’élève du littoral à 604 m d’altitude. La densité de la commune (11 habitants au km²) est dans la moyenne du Cap Corse.
La fondation de Morsiglia est attribuée à des marins grecs venus sur ces rivages vers 500 av. J.-C. L’histoire du village est mieux connue dès l’époque féodale ; Morsiglia apparaît comme l’une des cinq localités dépendant de la Seigneurie de San Colombano – aujourd’hui Rogliano -, fief des seigneurs Da Mare. Dès cette époque Morsiglia est réputée pour la qualité de son vin muscat qu’on exporte jusqu’en Allemagne.
Entre le XVe et le XVIe siècle, la richesse des principales familles favorise l’édification de plusieurs tours carrées, à la fois demeures seigneuriales et maisons fortes, destinées à la protection des habitants contre les incursions des pirates barbaresques. Les plus anciennes de ces tours, dont la plus importante est la tour de Pianasca, sont au hameau de Pecorile ; la plus récente est la tour de Camorsiglia, proche d’un hameau aujourd’hui ruiné. Ces tours existaient dans tous les hameaux. Ces édifices donnent à Morsiglia ce panorama caractéristique et unique en Corse. Un autre aspect original de Morsiglia tient au nombre et à l’importance des édifices religieux, dont le plus imposant est le Couvent de l’Annonciation, fondé lui aussi au XVe siècle. Il fut pendant plusieurs siècles le siège du Provincial des Servites en Corse (un ordre monastique dont la règle essentielle est sa dévotion à Marie, Mère de Dieu). Désaffecté, il servit, pendant la Première Guerre mondiale, de prison pour des civils et militaires allemands avant d’accueillir pendant des décennies les étudiants de l’université de Strasbourg. L’église conventuelle, déconsacrée, a accueilli au début des années 2000 des expositions temporaires du Fonds Régional d’Action Culturelle (FRAC). Depuis 2018, le lieu est loué pour des utilisations plus festives (mariages).
Agriculteurs, marins, pêcheurs, soldats, aventuriers et conquérants, les Morsigliais ont parcouru les eaux et les rivages de la Méditerranée. A la fin du XVIIIe et au XIXe siècle, Morsiglia, comme d’autres villages du Cap Corse, connut l’émigration vers les Amériques. Les Morsigliais y vécurent des fortunes diverses mais restèrent fidèles à leur village : on leur doit de belles demeures comme le Palazzu Ghielfucci (1838) et de nombreuses maisons patriciennes édifiées entre 1850 et 1900. La culture du cédrat ou de la vigne et la vie maritime étaient les principales activités. Avec plus de 600 habitants au début du siècle, Morsiglia faisait belle figure au Cap Corse mais la guerre de 1914-1918 et les difficultés de la vie rurale ont entraîné son déclin. Pourtant, en ce début de XXIe siècle, Morsiglia connaît un certain renouveau : ses atouts sont l’incontestable richesse de son patrimoine architectural et paysager ; le tourisme qui se développe avec la création de structures d’accueil (camping, gîtes) ainsi que des services nouveaux (commerces) ; l’activité viticole est toujours présente et s’est diversifiée au niveau des produits mis à la vente par les deux productrices de la commune qui occupent une place de choix dans le paysage local avec ses fameuses terrasses en feuilles de schiste sur lesquelles sèchent les raisins.
La fondation de Morsiglia est attribuée à des marins grecs venus sur ces rivages vers 500 av. J.-C. L’histoire du village est mieux connue dès l’époque féodale ; Morsiglia apparaît comme l’une des cinq localités dépendant de la Seigneurie de San Colombano – aujourd’hui Rogliano -, fief des seigneurs Da Mare. Dès cette époque Morsiglia est réputée pour la qualité de son vin muscat qu’on exporte jusqu’en Allemagne.
Entre le XVe et le XVIe siècle, la richesse des principales familles favorise l’édification de plusieurs tours carrées, à la fois demeures seigneuriales et maisons fortes, destinées à la protection des habitants contre les incursions des pirates barbaresques. Les plus anciennes de ces tours, dont la plus importante est la tour de Pianasca, sont au hameau de Pecorile ; la plus récente est la tour de Camorsiglia, proche d’un hameau aujourd’hui ruiné. Ces tours existaient dans tous les hameaux. Ces édifices donnent à Morsiglia ce panorama caractéristique et unique en Corse. Un autre aspect original de Morsiglia tient au nombre et à l’importance des édifices religieux, dont le plus imposant est le Couvent de l’Annonciation, fondé lui aussi au XVe siècle. Il fut pendant plusieurs siècles le siège du Provincial des Servites en Corse (un ordre monastique dont la règle essentielle est sa dévotion à Marie, Mère de Dieu). Désaffecté, il servit, pendant la Première Guerre mondiale, de prison pour des civils et militaires allemands avant d’accueillir pendant des décennies les étudiants de l’université de Strasbourg. L’église conventuelle, déconsacrée, a accueilli au début des années 2000 des expositions temporaires du Fonds Régional d’Action Culturelle (FRAC). Depuis 2018, le lieu est loué pour des utilisations plus festives (mariages).
Agriculteurs, marins, pêcheurs, soldats, aventuriers et conquérants, les Morsigliais ont parcouru les eaux et les rivages de la Méditerranée. A la fin du XVIIIe et au XIXe siècle, Morsiglia, comme d’autres villages du Cap Corse, connut l’émigration vers les Amériques. Les Morsigliais y vécurent des fortunes diverses mais restèrent fidèles à leur village : on leur doit de belles demeures comme le Palazzu Ghielfucci (1838) et de nombreuses maisons patriciennes édifiées entre 1850 et 1900. La culture du cédrat ou de la vigne et la vie maritime étaient les principales activités. Avec plus de 600 habitants au début du siècle, Morsiglia faisait belle figure au Cap Corse mais la guerre de 1914-1918 et les difficultés de la vie rurale ont entraîné son déclin. Pourtant, en ce début de XXIe siècle, Morsiglia connaît un certain renouveau : ses atouts sont l’incontestable richesse de son patrimoine architectural et paysager ; le tourisme qui se développe avec la création de structures d’accueil (camping, gîtes) ainsi que des services nouveaux (commerces) ; l’activité viticole est toujours présente et s’est diversifiée au niveau des produits mis à la vente par les deux productrices de la commune qui occupent une place de choix dans le paysage local avec ses fameuses terrasses en feuilles de schiste sur lesquelles sèchent les raisins.
Informations générales
Informations pratiques
- Type : Monument ou site
- Thématiques : Ville, village et quartier
- Thèmes : Patrimoine et culture - Patrimoine et mémoire
Dates & Heures d'ouvertures
Jour | 27 déc. 24 - 27 déc. 24 |
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Lundi | |
Mardi | 14:30 - 16:30 |
Mercredi | |
Jeudi | 14:30 - 16:30 |
Vendredi | |
Samedi | |
Dimanche |
Accès
- BASTIA - 37km
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